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Comémoration du 11 novembre 2014

vendredi 12 janvier 2018 par Arnaud Lefebvre

Nous voici une nouvellement fois réunis, pour commémorer les victimes de la Grande Guerre. Des 5 années de conflit, l’année 15 a été la pire pour les familles de Nortkerque qui ont eu à déplorer 13 morts. On peut se demander pourquoi ce fut une année si meurtrière ? Les réponses à cette question sont nombreuses. Si on se rappelle qu’épuisés, à court de munitions et d’équipements susceptibles de les protéger, à court aussi de stratégies, le haut commandement militaire demande aux soldats de profiter de l’hiver pour creuser et s’enterrer dans des tranchées. Les tranchées s’étirent le long d’un front qui fait à peu près 700km de la mer du nord près de Newport en Belgique, jusqu’ à la frontière suisse. Les lignes alliées et ennemies se font face, elles sont le plus souvent séparées par un no-man ’land où les soldats vont s’affronter lors des grandes batailles à la suite desquelles s’y côtoient les morts, les rats, la boue, la vermine, le sang des victimes. S’adapter à la guerre de tranchée provoque la mise au point et l’invention de nouvelles armes qui vont se révéler effrayantes. 1915, c’est l’invention de la grenade, du lance-flammes, des sapes sous les positions ennemies pour les miner et provoquer des explosions considérables qui piègent et enterrent les soldats. Ce n’est qu’à partir de septembre que des casques métalliques protégeront leurs têtes et que leur uniforme moins voyant sera couleur bleu horizon. En avril, c’est la plongée dans l’horreur avec l’utilisation de l’arme chimique : le gaz moutarde, surnommé Ypérite, car utilisé pour la première fois sur le front occidental près d’Ypres. Tout à coup, les hommes ont découvert un nuage de 10m de hauteur sur une bande de 6 km de large à l’intérieur duquel ils ont été pris de suffocation et forcé de sortir des tranchées pour éviter le pire. L’année 15 c’est l’entrée en guerre de nouveaux pays. Avec nous, l’Italie mais contre nous, la Bulgarie qui rejoint la Turquie vers laquelle Britanniques et Français vont envoyer un corps expéditionnaire parmi lesquels figure un de nos morts. La guerre est totale que ce soit au front, dans la zone occupée ou à l’arrière comme ici, tout le monde est touché de près ou de loin par le conflit. A Audruicq la fonderie est réquisitionnée pour produire de l’armement, les Britanniques installent un vaste camp de munitions et d’installations ferroviaires pour alimenter en hommes et matériel de toutes sortes, le front qui traverse notre département. Ce camp s’étend jusque dans notre village. Le percepteur d’Audruicq passe régulièrement pour payer les indemnités dues à ceux chez qui cantonnent Belges et Britanniques. L’année 15 c’est aussi celle des trois batailles de l’Artois où deux de nos soldats vont mourir. Les autres mourront dans la Marne, la Meuse, et certains des suites de leurs blessures dans des hôpitaux parfois lointains. Laissons aux enfants des écoles le soin de les évoquer pour leur rendre hommage.

Liste des 13 habitants de Nortkerque morts en 1915 à la première (C’est une Liste chronologique) Louis LAURENT est né à Nortkerque, en 1876. Il était garçon brasseur et époux de Blanche Coupin. Il a participé à la guerre du 3 août 1914 au 2 septembre 1914, hospitalisé à l’hôpital militaire de Calais il revient au village où il meurt des suites d’une tuberculose pulmonaire le 18 janvier 1915 à 39 ans.

Jules BOUREL est né à Nortkerque en 1893. Il était le chauffeur d’automobile de monsieur le maire Edmond d’Artois. Soldat de 2e classe au 8e régiment d’infanterie, il est incorporé le 4 décembre 1914. Il meurt à 22 ans des suites de ses blessures le 9 mars 1915 à Saint-Jean-sur-Tourbe dans la Marne.

Jules FOURNIER est né à Audruicq en 1882. Il était ouvrier agricole. Soldat de 1re classe au 1er régiment d’infanterie. Il est parti au combat le 11 août 1914, il est porté disparu en 1915. En 1921, sa mort est officiellement fixée au 19 mars 1915 à Beauséjour dans le département de la Marne, il avait 33 ans.

Louis Niellen est né à Nortkerque en 1883. Il était cordonnier. Soldat de 2e classe au 165e régiment d’infanterie. Il est « Mort pour la France » le 02 mai 1915 à 32 ans à l’hôpital de Conflolens en Charente. (Selon le bulletin paroissial il serait mort le 25 avril de maladie)

Henri Cailleux est né à Nortkerque en 1891. Il était dessinateur en tulle et l’époux de Marie Meullemeester. Soldat de 2e classe au 8e régiment d’infanterie, Il part au combat dès le 2 août 1914, Il est porté disparu le 5 mai 1915. Son décès est officiellement confirmé presque un an plus tard. Il est mort tué à l’ennemi au Bois d’Ailly dans la Meuse, il avait 24 ans.

Henri DUQUENNE est né à Nortkerque en 1893. Il était charretier. Soldat de 2e classe au 147e régiment d’infanterie. Il part au combat le 15 décembre 1914. Il meurt des suites de blessures le 31mai 1915 à l’hôpital civil de Saint-André dans l’Isère, il avait 22 ans.

Emile Ruffin est né à Nortkerque en 1889. Il était ouvrier agricole. Soldat de 2e classe au 322e régiment d’infanterie. Il est « Mort pour la France » le 10 juin 1915 à Beauséjour dans la Marne suite à des blessures de guerre. Il avait 26 ans.

Edmond Rébier est né aux Attaques le 14 octobre 1874. Il était commerçant. Soldat de 2e classe au 85e régiment d’infanterie il part au combat le 12 août 1914. D’abord considéré comme disparu, Il est officiellement déclaré « Mort pour la France » le 16 juin 1915 à Angres dans le Pas-de-Calais, par jugement du tribunal de St Omer en 1920. Il avait 41 ans.

Jean-Jacques Hauret est né à Ponvacq dans les Basses-Pyrénées en 1888. Caporal au 176e régiment d’infanterie il a été tué le 25 juin 1915 aux Dardanelles : le détroit qui sépare l’Europe de l’Asie en Turquie. En 1915, les Turcs étant entrés en guerre contre nous, les Français et les Britanniques ont envoyé un corps expéditionnaire en Turquie. Les batailles qui ont eu lieu en 1915, très meurtrières, ont tué 1/4 des effectifs engagés.

Victor LEROUX est né à Holque en 1890. Il était ouvrier à la fonderie d’Audruicq. Caporal au 16e bataillon des Chasseurs à pied. Il a été tué à l’ennemi le 30 juin 1915 à Bagatelle en Argonne. Il avait 25 ans.

Victor Ledoux est né à Nortkerque en 1889. Il était ouvrier agricole. Soldat de 2e classe dans l’infanterie, il est arrivé au combat le 12 août 1914. Il est tué à l’ennemi le 2 février 1915 à la Hazarée en Argonne dans la Marne. L’avis officiel de « Mort pour la France » date du 17 août 1915. Il avait 26 ans.

Paul Bouin est né à Nortkerque en 1889. Il était ouvrier agricole. Soldat de 2e classe au 63e régiment d’infanterie. Il a combattu l’ennemi à partir du 24 février 1915, il a été tué à l’ennemi le 06 octobre de la même année à Roclincourt dans le Pas-de-Calais. Il avait 26 ans.

Gaston UNE est né à Guemps en 1889. Agriculteur, marié à Pauline Hochart, père d’un jeune garçon de 5 ans, il est arrivé à son corps d’armée le 3 août 1914. Soldat de 2e classe au 165e régiment d’infanterie il est mort pour la France le 19 novembre 1915 à l’ambulance de la ferme de Mandre à Chatillon/sous/les/Côtes près de Verdun dans la Meuse en voulant sauver ses camarades.

Cela lui a valu la médaille militaire et une citation : « Soldat d’une bravoure réputée, est mort glorieusement pour la France le 19 novembre 1915 en faisant vaillamment son devoir. Voici les circonstances : « le 19 novembre 1915, s’est précipité sur une bombe pour la rejeter en dehors des tranchées avant qu’elle n’éclate, en disant à ses camarades « Attention sauvez-vous » et a sauvé ainsi la vie aux hommes qui se trouvaient près de lui. Est mort des suites des blessures reçues en accomplissant cet acte admirable de courage et de dévouement ».

Travail effectué par Francine Thorel


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